dimanche 7 octobre 2012















Résumé rapide des vacances familiales en France, Cantal, Limousin, au cœur... superbes paysages, superbes pays, beaucoup de sensations ! - Vezère, lac de Neuvic, Dordogne, Cantal...

lundi 14 mai 2012

Carnet de Voyage 2010 : Le Canyon de la Tara au Monténégro


Bon, on parle, on parle mais on va où au mois de juillet ? Et tout commença par un « et si nous allions au Monténégro ? Il parait qu’il y a le deuxième canyon le plus profond du monde…80 km de classe II / III, on peut même y aller en famille….. ». « Ouais tu crois, sur Kayak Session, çà à l’air gras… ouais mais au mois de juillet y a carrément moins d’eau, j’tldis ! ».
Trois mois plus tard, les mêmes, sur une route en Bosnie, à proximité de la frontière Monténégrine, en route pour la Tara. Le Monténégro, Crno Gora, (la montagne noire), est situé au bord de la mer Adriatique, dans la péninsule des Balkans. Autant vous l’avouer tout de suite, c’est beau, c’est grand, c’est sauvage ….. Une vraie histoire d’amour commence avec les routes, enfin ce qui s’en approchent le plus. Une navette ardéchoise de l’Auzène ou de la Glueyre correspond grosso-modo à la nationale dans le secteur aval de la Tara, aux alentours de Šćepan Polje. L’absence de barrières de sécurité, la largeur aléatoire vous permet sans conteste de profiter du panorama sur la rivière que vous offre chaque virage ou à pic. Toutefois, une bonne vue est nécessaire car la rivière s’écoule plus d’une centaine de mètres plus bas et les versants sont très végétalisés. Les temps de trajet sont à concevoir avec d’autres unités que notre simpliste km/h.

 
Nous avions fait le choix d’arriver par la Bosnie à Šćepan Polje afin de naviguer sur la partie basse de la Tara. Quelle merveille nous attendait à l’arrivée. Des bases de raft très confortables sont accessibles par une route/piste à l’Est de Šćepan Polje, le long des versants de la Tara. Notre choix, guidé par le consensus familial, s’est porté sur le camp Grab au bord de l’eau. Après une piste d’une longueur de 3,5 km assez pentue - certains passeront sans nul doute leur première nuit à rêver juste à la remontée -…, la Tara s’offre à vous.
La Tara est la plus longue rivière du Monténégro, Etat écologique (taxe de 15 euros à la frontière !). Elle prend sa source dans l’Est du pays, à plus de 2300 mètres d’altitude et conflue à l’Ouest avec la Piva pour donner naissance à la Driva bosniaque. Inscrite depuis 1997 sur la liste mondiale des réserves de biosphère de l'Unesco, les gorges de Tara s'étendent sur près de 80 km de long et leur profondeur maximale atteint 1 300 mètres. 
Surnommées "les larmes de l'Europe" en raison de la pureté de l’eau, la Tara traverse le parc national Durmitor où se trouve les plus hauts sommets du Monténégro (2 522 m). Les versants sont recouverts de forêts denses, héritées des dernières périodes glaciaires, Les conifères, des pins noirs côtoient des feuillus, notamment des hêtres aux dimensions impressionnantes. La faune est riche, vous êtes dans le royaume de l’ours brun, du chamois et du loup. Avec de la chance, il vous sera possible d’observer une loutre ou un lynx. Et au milieu de cette vallée karstique étroite et profonde creusée dans un massif calcaire datant de l’Ere Secondaire par un cours d’eau allogène (pas comme la lampe) coule une rivière dont les eaux sont pures, transparentes et potables. Fantastique on vous dit !

PARCOURS
Différents parcours sont possibles le long de la Tara.
_ Nous avons commencé par le parcours inférieur situé à la frontière Monténégro-Bosniaque.
 Il s’agit d’un parcours d’eaux vives d’une quinzaine de kilomètres en classe III (E3) au départ, puis II à partir du Camp Grab. L’embarquement se fait à la fin du canyon, l’encaissement n’est pas aussi spectaculaire que la partie amont mais reste grandiose. Cette section est la plus sportive de la descente du canyon, si l’on choisit de faire l’intégrale. L’arrivée se fait dans le no man’s land entre le Monténégro et la Bosnie et vous oblige à repasser la frontière. N’oubliez pas votre passeport ! Cette partie est la plus commerciale, et les boites de rafts proposent cette descente avec lunch et navette sur la journée. 
_ Canyon de la tara
Après quelques jours et la traversée du parc national de Durmitor en camion, nous avons réalisé le canyon de la Tara sur deux jours à partir du point d’embarquement officiel à l’amont du pont de la Tara jusqu’à la frontière bosniaque. 
 
Il s’agit de 80 km de II/III (E3) dans un environnement exceptionnel. L’eau court en permanence. Une descente commerciale en raft est proposée jusqu’au Camp de Radovan Luka mais nous vous conseillons, soit de faire l’intégrale, soit de préférer le parcours décrit précédemment. En effet le véritable encaissement et l’ambiance « wilderness » commence après ce camp qui constitue l’unique accès avant les 40 prochains kilomètres. Sur cette section, vous trouverez de nombreuses sources karstiques qui confluent en cascade avec la Tara. L’eau est potable. De nombreux coins de bivouac existent et le feu est autorisé. Le soir, les lucioles viendront émerveiller votre nuit, et au cours de la descente, il vous sera peut être possible d’observer quelques chamois. Un superbe souvenir pour toute notre équipe.

Toutefois, pour réaliser cette section, un permis de 55 euros est obligatoire. Il faut aussi compter 100 Euros de navette retour pour un groupe de 4-5 personnes, (environ quatre heures) si vous passez  par une base de raft.

_ Devils Gorge
Sur la Tara, une partie de IV/V (6) (E3/E4) existe à l’amont du grand canyon. Il s’agit des Devil’s Gorge. Mais cette partie, considérée comme dangereuse par les autorités à la suite d’accidents a été interdite à la navigation, dommage ! Aucune reconnaissance n’est possible depuis la route, hormis sur les sites de prises de photographies traditionnelles.
 
_En aval de Mojkovac et en amont des Devil’s Gorge, un tronçon de classe II (E1) typé « gravière » est possible sur une dizaine de kilomètres. (nombreux coins de bivouac en rive droite).
En direction de Kolasin, la Tara se navigue toujours mais au printemps. Elle offre des sections en III/IV/V avec de nombreux passages en grille.
La Tara en particulier, le Nord du Monténégro en général possèdent des saveurs inoubliables. Les goûter, c’est décider d’y revenir au printemps (navigation possible à partir d’avril). Le canyon est accessible en juillet-aout en randonnée et propose une nature vierge et des paysages spectaculaires. Attention, l’eau est froide. Le Monténégro est un pays outdoor, où l’ours et le loup ne sont pas des légendes. L’accueil est chaleureux, l’hospitalité et la générosité des habitants contrastent avec l’état des infrastructures et des services caractéristiques de l’ambiance post communiste du pays. La communication reste délicate et le langage constitue ici la seule barrière pour un dialogue vrai et désiré. Le canyon terminé, vous n’aurez que le choix de découvrir d’autres trésors comme la Drina, la Piva, la Moraćà (fabuleuse) le lac Skadar, les bouches de Kotor...


mercredi 9 mai 2012

Vallée de l'Oules



Entre Roanne et Eygues, une région magnifique, un temps orageux, de belles lumières, de l'eau, un super WE... une maison de rêve dans une géologie compliquée !

vendredi 4 mai 2012

le chassezac depuis la Garde Guerin


Une ambiance et un point de vue toujours aussi beau avec le temps...

mardi 17 avril 2012

Garon




De la pluie, une fin de journée en avril... une rivière de l'ouest lyonnais.... leptospirose quand tu nous guettes... un bon délire...

dimanche 15 avril 2012

La Zrmanja, Croatie - 2010

Republika Hrvatska

La Croatie est un pays des Balkans richement doté dès lors qu’il s’agit de l’outdoors. Qui n’a jamais entendu parler de ce littoral exceptionnel à l’eau turquoise où la plongée est à la portée de tous, de ces chapelets d’îles parfois désertiques qui n’attendent que vous en kayak de mer… Mais la Croatie c’est aussi une terre, karstique, dans laquelle il existe quelques canyons à la végétation luxuriante qui contrastent avec l’ambiance à priori aride. La rivière Zrmanja est de celle là !

Il est des atmosphères qui marquent. Le premier contact avec la rivière Zrmanja lorsque vous arrivez du sud depuis la région des chutes Krka (ouais Krka que je vous dis !), c’est une terre aride, des routes peu entretenues, des pistes sans fin dans une ambiance désertique avec au loin et se rapprochant peu à peu, le massif de Velebit, le plus long et le plus large des Alpes Dinariques. Ici la nature semble hostile et mystérieuse. L’homme est présent mais cette région fut le théâtre de nombreux allers-retours lors de la guerre des balkans entre Serbes, Croates et Bosniaques. Les villages associent des maisons mitraillées, incendiées, abandonnées et d’autres en état, généralement avec un nouvelle étage en construction. L’ambiance est étrange, lourde et tendue, les champs de mines n’incitent pas au camping sauvage. Ici rien n’est vraiment fini en fait !

C’est dans cet environnement complexe que s’écoule la Zrmanja, véritable havre de paix ! Ce bijou d'environ soixante neuf kilomètres de long prend sa source sous le pic de Postak. Elle forme la limite sud-est du massif du Velebit qui la domine. La rivière s’écoule vers le sud et s’encaisse dans un canyon dont la profondeur maximum atteint 200 mètres. L’engagement reste total, toute sortie délicate. Avant de finir sa course dans la mer Adriatique au niveau de la baie de Novigradsko, son cours est entravé d’un barrage infranchissable associé à un complexe hydro-éléctrique. On vous rassure tout de suite, cette pollution nécessaire n’est pas visible sur le parcours navigable. La Zrmanja se situe dans un parc naturel. La pratique est en théorie réglementée et protégée. Seuls les professionnels ont accès au site. Toutefois, il est possible après négociations de descendre cette rivière « seul en famille» en acquittant une dîme d’environ 20 euro par personne. Dès lors, la rivière s’offre à vous…

Au fil de l’eau

L’embarquement de la section autorisée se fait à l’aval de Kaštel Žegarski, le débarquement à Muškovci, soit une dizaine de kilomètres environ de descente sans échappatoire. La difficulté moyenne est II (3) mais la rivière comporte des obstacles majeurs auxquels il faudra prêter attention. La descente se fait à la journée tranquillement et vous disposez de temps pour compter les cailloux dans une eau translucide. Tous les passages sont formés par des travertins. Ces dépôts calcaires se forment sur les secteurs où la profondeur est moindre, où l’eau coule plus vite et avec plus de turbulence. La morphologie du cours d’eau résultante est en marche d’escalier, soit en langage kayakiste en plat courant et chutes franches plus ou moins hautes. Globalement, trois parties sont identifiables

Le départ est en II, la rivière coure dans une vallée minérale bordée d’une ripisylve luxuriante continue et peu dense. Sur cette première partie, la rivière s’encaisse peu à peu. Quelques kilomètres après le départ, un premier travertin incite à la prudence, aisément franchissable, l’arrivée se fait dans une piscine ! Ensuite, la descente est calme jusqu’à la confluence avec la Krupa, seul affluent RD de la Zrmanja, un coin idéal pour déjeuner.

La seconde partie est la plus sportive, vous êtes dans le canyon de la Zrmanja. Peu après la confluence avec la Krupa, un nouveau travertin forme une cascade d’une dizaine de mètres de haut, certainement franchissable milieu gauche avec de l’eau. L’arrêt et le portage sur le sentier ne comporte aucune difficulté. Les compagnies « jettent » leur bateau depuis la rive gauche et les récupèrent à l’aval.

La suite est une alternance de passage de travertins et de plats courants en III. Cette section se termine en apothéose par un passage III+ sans danger et avec une piscine olympique dans laquelle vous chercherez les sirènes… Le portage est simple, il traverse un ancien travertin qui témoigne de la morphologie passée de la rivière et vous laisse entrevoir la hauteur de la chute à une époque où l’homme avait encore des poils partout…

La troisième section est plate, vous sortez du canyon, la vallée s’évase. Toutefois, attention un dernier travertin vous attend. Il forme une chute école de trois à quatre mètres. Elle est franchissable sur toute sa largeur mais les passes les plus appréciées sont à l’extrême gauche ou au milieu. La remontée est simple, et vous pouvez recommencer autant de fois que vous le désirez…

La fin est proche,… pour les fanatiques, une centaine de mètres à l’aval du pont, un nouveau travertin de quelques mètres est présent. A vous de découvrir la passe que vous préférez…

Conseils pratiques

L’accès à la vallée de la Zrmanja est loin d’être simple, il s’agit de bien se repérer sur la carte, la signalétique routière est ténue…et la densité de population faible. A l’aval du barrage.une partie navigable en classe I/II est aujourd’hui interdite, dommage le paysage est extraordinaire. La Krupa semble navigable depuis le monastère de XXX mais elle reste à explorer. La période de navigation débute au printemps sur fonte et pluie, l’ambiance est plus « big water » et la chute de Kruppa certainement franchissable mais gare aux rappels à certains endroits. La période de navigation classique est de mai à aout. Des possibilités de camping abordables existent à l’arrivée. La rivière est fréquentée par des compagnies sans toutefois atteindre la saturation, la sensation de « seul au monde » reste vivace dans le canyon. La navette est possible avec ces compagnies, attention le pont de l’arrivée ne permet pas le passage de camion de plus de deux mètres de haut. Malgré le soleil, soyez vigilant, la température de l’eau reste froide ou vivifiante selon les points de vue….

vendredi 13 avril 2012

stonehedge et alentours














Une escapade à Stonehedge après un colloque techno-frénétique… une découverte sur le monumental - version néolithique en mode UK… très dense et impressionnant ! Les romains c'est bof à côté...